Créé en 2005, le Système d'Information de l'iNventaire du Patrimoine Naturel (SINP - initialement Système d'Information sur la Nature et les Paysages) est un dispositif partenarial entre le ministère chargé de l'environnement, l'Office français de la biodiversité, le Muséum national d'Histoire naturelle, les associations, les collectivités territoriales, les établissements publics ou privés, les services déconcentrés de l'État. Il vise à favoriser une synergie entre les acteurs œuvrant pour la production, la gestion, le traitement, la valorisation et la diffusion des données géolocalisées relatives à l'inventaire du patrimoine naturel (biodiversité et géodiversité). C'est un réseau d'acteurs qui mettent en partage l'information naturaliste qu'ils détiennent selon un ensemble de méthodes et de règles communes.

Criquet des pins (Chorthippus vagans) © ANVL
Criquet des pins (Chorthippus vagans) © Guillaume Larrègle - ANVL

Le SINP a pour objet de structurer les connaissances sur la biodiversité : espèces (faune, flore, fonge) d'une part, habitats naturels ou semi-naturels d'autre part, et la géodiversité afin de mettre à disposition ces connaissances au plus grand nombre (et selon les réglementations en vigueur). Il couvre l'ensemble du territoire national (métropole et outre-mer) et porte sur le domaine terrestre comme marin.

Les connaissances ainsi partagées doivent notamment permettre l'élaboration et le suivi des politiques publiques, la mise à disposition des citoyens d'informations suffisantes pour permettre le débat public (en particulier à travers les publications de l'observatoire national de la biodiversité), de faciliter la prise de décision dans un cadre démocratique, de décloisonner les informations entre autorités publiques, citoyens et acteurs économique et de permettre les rapportages correspondants aux engagements européens et internationaux.

Mise en œuvre du SINP en Île-de-France

L’île de France contribue au système d’information de l’inventaire du patrimoine naturel (SINP) via une plateforme régionale habilitée par le ministère en charge de la transition écologique.

La plateforme régionale du SINP vise le partage et la diffusion des données saisies ou transmises par les observateurs et producteurs de données franciliens, afin que celles-ci puissent bénéficier au plus grand nombre, et, bien sur, à la biodiversité. Car on protège mieux ce qu’on connait bien.

Pour cela, elle est dotée :

  • d’une gouvernance ;
  • d’une organisation opérationnelle ;
  • d’un réseau de partenaires et de contributeurs très actifs ;
  • et d’outils informatiques.
     

1) Pilotage et gouvernance de la plateforme régionale

Le pilotage est assuré conjointement par la DRIEAT et la Région Île-de-France.

La coordination de la mise en œuvre est assurée par l’intermédiaire d’une « équipe projet » qui regroupe les pilotes régionaux du dispositif (DRIEAT et Région), l’Agence régionale de la biodiversité d’Île-de-France (ARB îdF) et le Conservatoire botanique national du bassin parisien.

Les pilotes régionaux et l’équipe projet s’appuient sur :

  • un comité de coordination régional ;
  • et les compétences du conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) pour ce qui est des aspects scientifiques.
     

2) Mise en œuvre

La gestion technique de la plateforme régionale (administration des données et gestion technique de l’outil « GeoNat’îdF ») est confiée à l’ARB îdF.

Le Conservatoire botanique national du bassin parisien est un partenaire privilégié au travers de la mobilisation de son système d’information Lobelia pour la validation et l’intégration de certaines données, et avec la mise en place de flux de données réguliers nécessaires notamment au processus de validation.

L’animation nécessaire pour les besoins de la plateforme régionale auprès des acteurs régionaux concernés par la connaissance naturaliste et la valorisation de la connaissance par les outils régionaux est assurée :

  • par l’ARB îdF de manière transversale ;
  • par certains acteurs têtes de réseaux et/ou mandatés spécifiquement pour assurer ce rôle au titre de la plateforme régionale.

Ces derniers assurent également pour certains une expertise thématique, en particulier en matière de validation.

A ce jour, les acteurs assurant une mission de « référent thématique » en matière d’animation de réseau, de validation ou de valorisation des données, d’une manière plus ou moins étendue et formalisée, sont les suivants :

Cette liste a vocation à être progressivement complétée autant que possible et nécessaire en fonction des possibilités de chacun et des opportunités.

L’équipe projet est quant-à-elle réunie 2 à 3 fois par an (ou plus si nécessaire et en fonction de l’actualité), pour :

  • assurer une bonne coordination de la mise en œuvre ;
  • définir orientations techniques et mettre en place les projets ou actions nécessaires au bon fonctionnement de la plateforme, en lien avec le comité de coordination régional.

En fonction des besoins, des groupes projets à durée limitée dans le temps ou des réunions de travail thématiques ponctuelles peuvent être mis en place, associant les acteurs pertinents sur les sujets concernés, et notamment les référents thématiques.
 

3) Les outils

C’est aujourd’hui GeoNat’îdF qui est l’outil de la plateforme régionale francilienne.