À l'approche du printemps, l'Opie, l'ARB îdF et l'ensemble de leurs partenaires vous invitent à partir à la recherche de la Lucine, un petit papillon de jour très discret qui ne vole qu'une quinzaine de jours coïncidant avec la période de floraison de ses plantes-hôte, les Primevères ! Rare en Île-de-France, les populations de cette espèce méconnue et probablement sous-prospectée ont été évaluées vulnérables sur la Région : aidez-nous à avoir une meilleure idée de sa répartition sur le territoire francilien !
Depuis 2022, 28 observations de Lucine ont été saisies sur GeoNat’îdF, merci pour vos contributions ! Ces nouvelles données sont localisées principalement dans les Yvelines et les coteaux de la seine, elles complètent la répartition de ce papillon. N’hésitez pas à renseigner également des données avec un statut « non-observé » pour les stations où la Lucine a été recherchée mais sans être retrouvée.
Où l’observer ?
L'espèce affectionne particulièrement les coteaux et pentes calcaires bien ensoleillés : les adultes sont observés virevoltant en lisière des pelouses sèches et des ourlets embuissonnés de fourrés de Pruneliers et d'Aubépines en bordure des boisements (clairières,fourrés). C’est dans ces milieux que l’adulte butine les fleurs blanches ou jaunes et retrouve ses "Coucous"...
Reconnaître un habitat favorable
De prime abord, il faut chercher les pentes, côteaux ou les clairières bien ensoleillées. Une fois sur le secteur, il faudra veiller à la présence de buissons et d’arbustes (pruneliers, aubépines) ainsi que de zones ou layons de prairies fleuries. Au sein de la prairie, il faudra alors discerner les Primevères, soit grâce à leurs fleurs jaunes caractéristiques, ou soit, en recherchant les rosettes de feuilles dont la détection peut être plus délicate. Cette démarche de prospection vous permettra de découvrir de nouvelles stations pour la Lucine.
Quand et comment participer ?
Les adultes et les œufs de cette espèce sont visibles de la mi-avril jusqu’à la fin-juin, avec un pic d’activité les quinze premiers jours de mai. Un temps ensoleillé peu venteux sera propice à l'observation. Pour contribuer, prenez une photo et saisissez vos données via le portail de la base naturaliste GeoNat’îdF !
Comment bien l'identifier ?
L’identification de ce papillon doit faire l’objet d’un examen attentif des ailes. Au revers, l’aile antérieure porte des tâches jaunâtres et noires et l’aile postérieure est caractérisée par deux bandes de taches blanches. Pour les ailes supérieures, le dessus des ailes présente un fond orange quadrillé de noir. Sur la marge des deux ailes, on observe une série de segments noirs.
Attention aux confusions possibles…
D'une livrée assez semblable aux nacrés et aux mélitées, la Lucine s’en distingue par d’abord sa petite taille (≃ 3 cm) puis par son œil noir « en amande » bordé de blanc. Il peut être parfois possible de la confondre avec la femelle du Cuivré fuligineux, qui elle ne présente pas deux bandes de taches blanches sur le revers des ailes postérieures.
Après Pâques, continuez à chercher les œufs !
L’observation des œufs de la Lucine apparait comme un très bon moyen de détecter la présence de l’espèce. Un examen attentif du revers des feuilles basales formant la rosette des Primevères est préconisé. Les œufs de la Lucine sont tout petits, de forme globuleuse, posés isolement et de couleur blanchâtre à verdâtre. On les retrouve de la mi-avril jusqu’au début du mois de juillet. La chenille peut également être retrouvée sur ces feuilles, notamment sur celles déjà grignotées. Cette dernière est trapue, brune, couverte de poils fins et présente une ligne médiane plus foncée. Cherchez-la entre mai et juillet.
La Lucine est concernée par la déclinaison régionale du Plan national d’actions en faveur des papillons de jour. Cette enquête constitue une base de travail participatif pour mieux prendre en compte les besoins de cette espèce sur notre territoire.
Merci de votre participation à cette enquête !
Cartographie de répartition de l'espèce sur la région à partir des données présentes dans GeoNat'îdF :
Voir également sur Biodiv'îdF, l'atlas dynamique de la biodiversité en Île-de-France.
Les partenaires et relais de l'enquête :
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