Avertissement : Les cartes et graphiques présentés ne correspondent qu'à l'état actuel des connaissances et ne peuvent être considérés comme exhaustifs. Le projet d'atlas dynamique est une retranscription en temps réel des contributions de chacun sur la base de données et toute nouvelle donnée est à ce titre intéressante, même pour les espèces les plus communes.
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Le Muscardin est le plus petit représentant de la famille des Gliridés. Comme la plupart de ces derniers, il est nocturne et très discret. Son pelage brun orangé à roux doré, qui lui vaut son nom de "rat d'or", facilite son identification. Essentiellement nocturne et sédentaire, il dort profondément durant la journée, dans un nid en boule, qu'il a lui-même tissé d'herbes et de feuilles et placé dans des buissons, des arbres creux, des ronces, des roseaux, voire dans des nichoirs. De novembre à avril, il hiberne dans des nids tissés très serrés dans un trou du sol ou un arbre creux, plus solides que les nids d'été. À cette époque, sa température corporelle passe de 37,5°C en phase nocturne active à -0,8°C en phase de torpeur, ce qui est exceptionnel chez les mammifères.
La femelle met bas au cours de l'été de trois à sept petits, indépendants dès l'automne suivant. L'espèce étant très sociable, il arrive qu'un mâle, sans doute le père, se joigne à la famille dès l'émancipation des jeunes. Le régime alimentaire du Muscardin comprend majoritairement des noisettes, glands, faînes, bourgeons, chatons, agrémentés de baies et de sorbes en été, et plus rarement des insectes.
Le Muscardin étant particulièrement difficile à observer, les connaissances sur sa répartition en Île-de-France sont très lacunaires, et laissent penser que cette espèce est très peu présente, voire rare dans la région. Des mentions ont été relevées ponctuellement dans l’Essonne, à l’ouest de la Seine-et-Marne, dans le Val d’Oise, les Yvelines et en petite couronne.
Le statut de cette espèce reste incertain au niveau européen : toutefois, elle semble se raréfier en France là où son habitat tend à disparaître avec l’intensification des pratiques agricoles. En particulier, la régression des haies et des vergers est sans doute à l’origine d’une diminution des populations de muscardins sur le territoire francilien, sans que cette dernière puisse être mise au jour par des données chiffrées. Comme l'espèce est incapable de traverser des zones sans buissons ou sans arbres, le morcellement de son habitat peut très vite isoler les populations présentes sur le territoire, génétiquement trop faibles pour survivre à long terme, d'où la nécessité d'accentuer les efforts de prospection.
Espèce arboricole, le Muscardin fréquente essentiellement les zones boisées diversifiées avec sous-bois dense, ainsi que les buissons épais, les haies et les forêts de conifères, mais aussi les boisements humides. Il affectionne particulièrement les charmes et les noisetiers, sur lesquels il se nourrit, de même que les lianes et ronciers, souvent prépondérants dans son milieu. En particulier, il ouvre les noisettes en laissant des traces de dents caractéristiques, ce qui représente un bon indice de présence (apprenez à les reconnaître grâce à une fiche réalisée par le groupe mammalogique breton). Craintif, il ne s'approche pas des lieux habités : sa présence est à rechercher dans les buissons et les haies. La recherche du nid sphérique, d'une douzaine de centimètres de diamètre, posé la plupart du temps à hauteur d'homme dans les fourrés, facilite la détection de l'espèce : une fois repéré, ses habitants ne sont alors pas rares à observer. Attention à ne pas le confondre avec le nid du rat des moissons : ce dernier est impossible à détacher sans couper ou arracher la végétation, alors que celui du Musardin est généralement simplement posé sur un support et généralement plus en hauteur.
Les cartes de répartition nationales ne correspondent qu’à l’état actuel des connaissances et ne peuvent être considérées comme exhaustives.