Avertissement : Les cartes et graphiques présentés ne correspondent qu'à l'état actuel des connaissances et ne peuvent être considérés comme exhaustifs. Le projet d'atlas dynamique est une retranscription en temps réel des contributions de chacun sur la base de données et toute nouvelle donnée est à ce titre intéressante, même pour les espèces les plus communes.
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La Crocidure bicolore, ou leucode, tient son nom de la nette démarcation entre son pelage dorsal brun à gris et son pelage blanc sur le ventre. Espèce sociable, elle présente des mœurs proches de celles de la Crocidure musette (Crocidura russula), notamment pour ce qui est des déplacements en "caravane" : la mère, en tête, est suivie par les jeunes dont le premier tient la peau de la femelle entre ses dents, les suivants faisant de même avec ceux qui les précèdent.
La reproduction a lieu de février à octobre, avec deux à quatre portées par femelle comptant de trois à dix petits. Plutôt active la nuit, cette espèce insectivore se nourrit essentiellement d'arthropodes de tailles diverses, mais peut également consommer des cadavres et s'attaquer occasionnellement à d'autres micromammifères.
La présence de la Crocidure leucode a été mise en évidence dans tous les départements d'Île-de-France, y compris en petite couronne, et notamment à Paris. Les observations restent cependant très ponctuelles. Le manque d’information sur cette espèce ne permet pas d’estimer l’évolution de sa population dans la région.
Les espèces du genre Crocidura, rassemblant les musaraignes à dents blanches, sont connues pour fréquenter des milieux plus secs et chauds que celles du genre Sorex (musaraignes à dents rouges, comme les Musaraignes couronnée et pygmée, Sorex coronatus et minutus). La Crocidure leucode s’observe en forêts parmi les haies, les hautes herbes, les broussailes, les murs de pierre et dans les zones rocheuses, et semblerait apprécier également les zones humides. Elle serait un peu moins anthropophile que la Crocidure musette (Crocidura russula), vivant parfois assez loin des lieux habités.
Peu fréquente, cette musaraigne est principalement détectée grâce à l’analyse de pelotes de réjection et autres restes de proies.
Les cartes de répartition nationales ne correspondent qu’à l’état actuel des connaissances et ne peuvent être considérées comme exhaustives.