Avertissement : Les cartes et graphiques présentés ne correspondent qu'à l'état actuel des connaissances et ne peuvent être considérés comme exhaustifs. Le projet d'atlas dynamique est une retranscription en temps réel des contributions de chacun sur la base de données et toute nouvelle donnée est à ce titre intéressante, même pour les espèces les plus communes.
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La Crossope aquatique, ou Musaraigne aquatique, est un insectivore semi-aquatique de la famille des Soricidés. Avec un corps pouvant atteindre un peu plus de 9 cm, c'est la plus grande musaraigne d'Europe. Aussi diurne que nocturne, elle est plutôt solitaire et territoriale, se montrant agressive avec ses congénères.
Elle se reproduit d'avril à septembre, et une femelle peut avoir deux portées de trois à neuf individus par an. Cette dernière construit un nid de feuilles et d'herbes dans un terrier, sous une souche ou, plus rarement, sous la litière végétale. Les populations suivent des cycles annuels avec un pic en été, un déclin en automne et de très petits effectifs durant l'hiver. À cette période, l'espèce n'hiberne pas mais réduit très fortement son activité pour éviter les pertes d'énergie, comme de nombreux autres Soricidés.
Si toutes les musaraignes sont capables de nager, la Crossope aquatique est la seule à se nourrir dans l'eau, notamment grâce à la structure isolante de son pelage : elle se nourrit ainsi principalement d'invertébrés aquatiques (larves d'insectes, gammares, mollusques, ...), et parfois même de grenouilles et de petits poissons, qu'elle pêche dans l'eau et consomme à terre. Elle chasse également à terre des arthropodes et autres vers de terre.
La Crossope aquatique a été détectée dans les Yvelines, en particulier sur le massif de Rambouillet, et dans la Vallée de la Seine. Quelques observations ponctuelles ont également été notées dans le Val d'Oise, en Seine-et-Marne et en petite couronne.
La Musaraigne aquatique figure sur la liste des espèces protégées en France et parmi les espèces déterminantes pour les ZNIEFF de type II. Malgré des enjeux de protection importants, elle ne fait l’objet d’aucun inventaire national standardisé, et sa répartition, de même que son statut, sont localement mal connus, en particulier en Île-de-France.
L'utilisation de pièges à poils munis d'appâts semble être une technique à privilégier pour affiner les connaissances sur la répartition de l'espèce en Île-de-France. Un autre document anglais précise comment placer aux mieux les tubes et le Groupe mammalogique breton a publié des détails sur l'identification des crottes !
La Crossope aquatique passe une grande partie de ses périodes d'activité dans l'eau : elle s’observe donc sur les rives des cours d’eau, des fossés, des étangs, des mares et des marais, souvent en milieu forestier. Il semblerait que l'espèce privilégie les berges meubles, hautes et pentues, et la présence de hautes herbes lui permettant de se dissimuler. Il n'est pas si exceptionnel de l'observer de jour lorsque l'on connaît bien ses habitudes et son milieu de vie. Comme les autres micromammifères, sa présence peut également être détectée par l'analyse de pelotes de réjection de rapaces nocturnes comme la Chouette effraie.
Les cartes de répartition nationales ne correspondent qu’à l’état actuel des connaissances et ne peuvent être considérées comme exhaustives.