Avertissement : Les cartes et graphiques présentés ne correspondent qu'à l'état actuel des connaissances et ne peuvent être considérés comme exhaustifs. Le projet d'atlas dynamique est une retranscription en temps réel des contributions de chacun sur la base de données et toute nouvelle donnée est à ce titre intéressante, même pour les espèces les plus communes.
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Le Busard cendré, classé en danger critique d’extinction en Île-de-France, migrateur total, effectue une migration de plus de 5 000 km de son site de nidification à sa zone d’hivernage au sud du Sahara. La Seine-et-Marne constitue le bastion de l’espèce en Île-de-France, accueillant plus de 80 % des effectifs nicheurs franciliens pour la période allant de 2011 à 2017. L'année 2014 a été la meilleure en termes de couples nicheurs, avec près d'une vingtaine sur la région, dont 16 en Seine-et-Marne. En nous basant sur ces chiffres, la population francilienne est estimée entre 30 et 40 couples, dont 25 en Seine-et-Marne (plus de la moitié de la superficie de ce département n'étant pas prospectée, seule 50% de la population nicheuse est pour le moment détectée).La fluctuation du nombre de couples en fonction des années doit être rapprochée au taux de reproductivité des années précédentes, correspondant à N-2, les Busards cendrés se reproduisant à partir de leur 2e année en général. Par exemple, en 2012 avec seulement 7 couples trouvés, le taux de reproductivité est de 2,57 jeunes à l'envol avec 72,22 % avant moisson, ce qui laisse supposer que les couples non trouvés ont très certainement eu, eux aussi, une bonne reproduction. Par contre, en 2014 seulement 1,5 jeunes à l'envol par couples nicheurs dont 77,78 % avant moisson. 2014 sera aussi la dernière année où plus de 50 % des jeunes s'envolent avant moisson. En 2015 : 41,38 %, en 2016 : 18,18 % et en 2017 : 0 %, 100 % des jeunes s'envolent grâce aux -cages de survie-. En Seine-et-Marne, pour la période 2011-2017, les couples de Busards cendrés ont niché dans les blés à 70 % et dans les orges d’hiver à 30 % : seuls 2 couples, en 2011, ont choisi la même parcelle de ray-grass. Les « cages de survie » ont été posées dans les parcelles d’orge. Jusqu’en 2014, pour les blés les moissons étaient après le 14 juillet, ce qui permettait aux jeunes de s’envoler avant les moissons. Par la suite, de 2015 à 2017, nous avons constaté que les moissons de blé étaient également plus précoces, et il a fallu par conséquent protéger les nichées. En Essonne de 2012 à 2017, les rares couples de Busards cendrés se sont en revanche reproduits essentiellement dans les orges d’hiver et les envols ont eu lieu après moisson grâce à l’installation des protections. C’est ce qui a permis à l’espèce de regagner timidement le département. Dans le Val d’Oise, une seule reproduction, isolée, en 2012, avec 2 jeunes à l’envol, sans nécessité de protection, car moisson après le 14 juillet.Les populations de Busards cendrés se maintiennent en Île-de-France, certains secteurs étant désertés tandis que d'autres semblent être colonisés ou recolonisés. Il est évident que si les actions de protection s'arrêtaient, les populations de Busards cendrés disparaîtraient définitivement de la région.(Informations sur l’espèce basées sur les données de nidification sur la période 2011-2017)
Pour en savoir plus sur cette espèce, la situation des espèces nicheuses de busards en Île-de-France et les efforts de prospection et de conservation menées, cliquez sur ce lien.
Les graphiques ci-dessus ne sont pas dynamiques, ils sont basés sur des analyses spécifiques aux enjeux de chaque espèce et s'appuient pour certaines espèces localisées et/ou patrimoniales sur des témoignages d'observateurs recueillis personnellement et sur la consultation de www.faune-iledefrance.org base de données collaborative gérée par la LPO Île-de-France. Nous remercions l'ensemble des observateurs faisant remonter des données ornithologiques sur la Région !
Suite à la perte de leurs habitats d’origine, les Busards (qui nichent au sol), se reproduisent, désormais, dans les prairies de fauche et dans les plaines céréalières, à l’exception des Busards des roseaux - qui occupent préférentiellement les zones humides, se rabattant parfois même dans les stations de lagunage. Les fauches et les moissons de plus en plus précoces (mi-mai pour foins et luzernes, dès mi-juin pour les orges d’hiver et dès fin juin pour les blés), sans oublier les céréales utilisées dans la méthanisation (phénomène récent à suivre de près), coupées encore plus tôt (début mai) tout cela impacte gravement les nichées et la survie des espèces. A ces menaces, s’ajoutent : la diminution des ressources alimentaires (les cycles des micromammifères étant bouleversés par de nombreux facteurs, au point d’engendrer de grandes variations d’une région à l’autre, voire d’un département à l’autre, vérifiées en Val d’Oise et Seine et Marne par rapport à la pénurie constatée en Essonne). Les changements climatiques, avec une alternance entre forte pluviométrie et sécheresse. Les empoisonnements volontaires ou involontaires par ingestion de proies mortes, suite à l’utilisation de raticides et autres anticoagulants, fortement toxiques. L’usage intensif de pesticides et autres traitements, auxquels on peut attribuer notamment une baisse de la fertilité (œufs non éclos ou clairs en augmentation). En dépit de la mobilisation des protecteurs, au niveau national depuis 1976, et régional en IDF depuis 1987, les effectifs de busards se maintiennent à peine, baissent ou s’effondrent localement. L’augmentation du nombre des bénévoles, et par conséquent de l’effort de prospection, et de l’étendue géographique influent évidemment dans une stabilité apparente en IDF. Sans la protection des nichées de Busard cendré, espèce migratrice nichant plus tardivement que le St Martin, exposée par conséquent aux destructions pendant les moissons, ceux-ci auraient disparu de notre paysage national et régional depuis longtemps.
Les cartes de répartition nationales ne correspondent qu’à l’état actuel des connaissances et ne peuvent être considérées comme exhaustives.