Espèce méridionale absente du nord de l'Europe, la Piéride de l'Ibéride (Pieris mannii) connait une forte expansion dans l'est de la France depuis 2005. L'espèce semble bénéficier du réchauffement climatique (et des plantations ornemantales d'Iberis auxquelles l'espèce s'est adaptée - source Lépinet) et plusieurs observations récentes de l'espèce ont été réalisées sur le territoire francilien.
Comme nous vous l'indiquions dans les faits naturalistes marquants de l'année 2019 aux dernières Rencontres naturalistes d'Île-de-France, après plusieurs mentions régionales au sud de la Seine entre 1924 et 1951, l'espèce a récemment été ré-observée dans la Bassée (77) en 1989 (Christian Gibeaux), puis un individu a été vu au nord de Chelles en juin 2019 (Axel Dehalleux).
Depuis, les observations se sont multipliées en 2020, avec notamment une 20aine d'observations réalisées par Axel Dehalleux dans les environs de Rosny-sous-Bois / Neuilly-Plaisance (93), à proximité des Coteaux d'Avron. Un individu a été également été observé à Lésigny (77), au sud de la Forêt de Notre-Dame (Axel Dehalleux et Antoine Kita) et un autre à proximité du Loing à Moret-sur-Loing (77) (Audrey Signol - ANVL).
L'espèce a également été identifiée en Vallée de Seine, dans les environs de Rouen (plusieurs individus sur les éboulis crayeux du Val de la poterie à Belbeuf (76) - Emmanuel Macé - CEN Normandie) et pourrait être également présente sur les coteaux et terrasses bien exposées du Val d'Oise, département où elle n'a pas encore été observée.
Nous vous invitons donc à mieux regarder les Piérides typées Pieris rapae avec un oeil nouveau, afin de mieux prospecter la Piéride de l'Ibéride qui est très certainement sous prospectée en Île-de-France et ailleurs. Elle est à rechercher d'avril à octobre, principalement dans les milieux de pelouses sèches, coteaux calcaires, pentes caillouteuses, mais également à proximité des plantations ornementales d'Iberis ou de roquette sauvage (Diplotaxis tenuifolia), plantes hôtes sur laquelle elle se reproduit.
Vous trouverez ci-dessous quelques critères visuels permettant de la différencier de P. rapae :
N’hésitez pas à prendre des photos sur le terrain pour tout individu observé que vous jugeriez douteux !